Une robe couleur de vent, Sophie Nicholls


Fabia Moreno vient de s’installer avec sa fille, Ella, dans la petite ville de York, où elle a ouvert un magasin de vêtements vintage. Une boutique de rêve, comme les femmes de York n’en ont encore jamais vu. Car Fabia possède un don pour dénicher la robe idéale et l’ajuster à chaque cliente. Autour de son commerce, bientôt, les destins se croisent, les identités se révèlent et les amours s’épanouissent… mais naissent aussi la méfiance et la jalousie.

L’exubérance de Fabia dérange, et la jeune Ella, à la peau cuivrée, est une adolescente bien mystérieuse.
Parviendront-elles à s’intégrer dans la communauté ?
Quel sombre secret cache Fabia derrière ses tenues flamboyantes et son accent chantant ? Sa fille elle-même sait-elle tout de l’histoire familiale ?




Je remercie les éditions Préludes pour ce bel envoi.

Il y a des romans comme ça... Je sais d'instinct qu'ils vont me plaire (surtout quand ils viennent de chez Préludes... Je n'ai pour ainsi dire jamais été déçue par l'une de leur parution !). Avec Une robe couleur de vent je ne me suis encore pas trompée : je l'ai adoré et savouré. Alors non ce livre n'est pas le genre qu'on dévore jusqu'à 4h du matin sans pouvoir le lâcher. Ce roman on le picore, par petites touches, pour se mettre dans une belle ambiance avant d'être emporté aux pays des songes. 

C'est vraiment pour son ambiance que j'ai aimé ce livre. On plonge en immersion dans la grisaille de l'Angleterre relevée par les couleurs chatoyantes des étoffes de Fabia, gérante d'un tout nouveau magasin de vêtements vintages. C'est un vent frais et nouveau qu'elle apporte à la ville de York où elle s'est installée avec sa fille Ella. A travers les contes et traditions qu'elle ramène de son pays natal c'est aussi Fabia qui donne au roman son souffle et son élan. Pour moi c'est indubitablement Fabia qui donne sa force au roman quand Ella lui apporte du mystère, du piquant et un peu de questionnements. 
Les deux femmes se complètent et s'harmonisent, je les ai beaucoup aimé toutes les deux. 

En bref, un roman comme je les aime : une atmosphère automnale, douce et feutrée, des secrets de famille et un brin de magie... Sophie Nicholls signe un roman plein de beauté et de la fraîcheur : j'en redemande !


Un passage : "L'histoire que je vais vous raconter n'est pas si simple, toute de coutures complexes et d'agrafes cachées, de poches profondes et d'entoilages rétifs à un ajustement précis. Je vais la tailler pour vous comme mamma m'a appris à le faire, en roulant l'ourlet entre mes doigts et en peignant les fils égarés le plus délicatement possible. 

Il va falloir me pardonner s'il m'arrive d'être un peu maladroite. Mamma ne se fiait pas aux patrons. Elle m'a appris à m'en remettre entièrement au tissu, à le laisser trouver sa propre forme sur la table de coupe par la seule grâce de sa couleur et de sa texture. Quand je lui demandais quoi faire, elle souriait, elle me disait de fermer les yeux, puis elle me caressait la joue avec l'ourlet d'une manche inachevée ou le pli d'une jupe."



15,90 €
352 pages

Frères, Kwame Alexander


Josh Bell et son frère jumeau Jordan sont les stars de leur équipe de basket ball. Ils ont de qui tenir : leur père est un ancien joueur international, qui a arrêté prématurément sa carrière, mais qui demeure « Le Boss », une star aux états-Unis.

Les deux frères sont inséparables et partagent la passion du basket. Josh adore l'anglais et le rap et manie les mots comme personne pour évoquer les moments importants de sa vie.  
Mais c'est à Jordan qu'Alexia, la nouvelle venue au lycée va s'intéresser. Jordan tombe amoureux et s'éloigne de son frère qui ne se fait pas à cet abandon soudain. Alors qu'il reporte toute son énergie sur le sport, il prend conscience de l'état de santé inquiétant de son père. Tous ses repères sont bouleversés.




Je remercie les éditions Albin Michel Jeunesse pour cet envoi.

Pour être tout à fait honnête je n'ai jamais été très intéressée par le basket. Alors un livre entier sur le sujet... C'était un challenge un peu risqué, j'avoue. Et puis... la magie de la lecture a opéré. Ce livre est bien plus qu'un livre sur deux frères aimant démesurément le basket. C'est un livre sur l'amour fraternel, sur la famille mais aussi sur la maladie. 
C'est un livre sur la vie.

Tout en délicatesse Kwame Alexander nous ses messages. Par petites touches il fait mouche (mon Dieu je fais des rimes où va le monde).
Il sait trouver le coeur de son lecteur avec beaucoup de tendresse et de poésie. J'ai été touché par la bienveillance que dégageais ce livre. C'est une ode à l'écoute, à l'amour qu'on porte à nos proches. Chacun pourra s'y retrouver parce qu'il parle de sujets du quotidien, de ces petites choses qui font de la vie ce qu'elle est. Ce livre n'a certes pas bouleversé mon monde mais j'ai passé un joli moment de lecture et je le recommande.

En bref, un livre hors-norme, à mi chemin entre slam et vers libres, à lire doucement pour en savourer toute la poésie. 

Un passage 



13,50 €
256 pages

Les gentilles filles vont au paradis les autres là où elles veulent, Elie Grimes


Zoey est la sœur de Dalton et la meilleure amie d’Adrian, à qui sa tante Vic voudrait bien la voir mariée. À trente ans à peine, elle a monté sa propre entreprise de traiteur avec son assistante, devenue amie, Sally, qui aime bien Dalton.


Elle n’écoute jamais les conseils de Fran, sa mère, ou de Nana, sa grand-mère adorée, car elle préfère se confier le soir à son chat, Sushi. Sinon, la vie de Zoey
n’est pas compliquée. Encore moins quand elle rencontre Matthew Ziegler, le critique gastronomique le plus influent de New York, un type parfaitement imbuvable qui semble bien décidé à mettre sa cuisine à l’épreuve, jusque dans les moindres détails…
Voici une comédie cent pour cent new-yorkaise, sexy et efficace ! Ce chassé-croisé amoureux contemporain porté par des dialogues vifs et percutants, rythmé par mille et un rebondissements, révèle une héroïne au caractère volcanique.

Je remercie les éditions Préludes pour cet envoi.

J'ai tout de suite été attiré par ce roman : mon côté féministe s'est senti visé par le titre. A vrai dire, bien que ce ne soit pas du tout un manifeste féministe ou quoi que ce soit de ce style, j'ai tout de même été contente de rencontrer des personnages féminins intéressants et forts, loin des clichés véhiculés par certains romans.

Zoey est une jeune entrepreneuse qui a monté sa propre boîte de traiteur avec l'aide de Sally sans qui sa vie serait bien plus compliquée. J'ai beaucoup aimé Zoey bien que ses réactions m'aient parfois passablement agacées : je ne retrouvais pas tout à fait dans ses choix (je pense que j'ai plutôt l'âme d'une Sally). J'ai toutefois aimé la façon dont on la voit évoluer et mûrir au fil du roman. Et puis, on trouve tout au long de l'histoire une galerie de femmes piquantes et vivantes comme sa grand-mère ou sa mère et c'est un plaisir de lire un roman avec des personnages aussi diversifié.

J'ai aussi beaucoup apprécié le style d'écriture d'Elie Grimes : agréable et fluide, il rend la lecture douce et rapide. Parce que oui ce livre se lit vite et comme tout bon roman un tantinet feel-good il file le sourire aux lèvres. Les gentilles filles... est un roman sur l'amour, l'Amour avec un grand A mais aussi sur l'amour en général, celui qu'on porte à ses proches et à ses amis. Ca fait parfois du bien de se demander si on agit correctement envers les gens qu'on aime et ce roman pose exactement les bonnes questions : le tout avec un ton enjoué et relevé comme j'aime !

En bref, un roman drôle et haut en couleurs que je vous recommande vivement pour les coups de déprime (ou juste parce que c'est un roman doudou qui donne la pêche).


Un passage : "- Je me conduirai comme une gentille fille, d'accord ? murmura-t-elle.
- Parce que tu es une gentille fille ! lança joyeusement Nana. C'est ce qui compte, nous conduire correctement, en accord avec notre conscience et les autres. Voilà un principe que j'ai toujours essayé de suivre.
Sa bouche s'étira d'un air malicieux.
- Mais pas ce soir. Ce soir, c'est mon anniversaire et l'âge donne certaines privautés. Comme de torturer les siens."


16,90 €
448 pages

L'artiste du dimanche - 3


Dans ce rendez-vous, je vous présente un dimanche sur deux une découverte artistique. N'hésitez pas à me rejoindre dans ce rendez-vous car c'est bien connu, plus on est de fous plus on rit ! 
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Ne me demandez pas comment j'ai découvert ce morceau, il est très connu et j'ai dû l'entendre des dizaines de fois avant de réussir à mettre la main sur son petit nom. Depuis il est bien au chaud dans mes coups de coeur et je ne m'en lasse pas. 

Bach Cello suite n°1 Prélude (Yo-Yo Ma)

Un peu de culture G : Les six suites pour violoncelle seul sont un ensemble de six œuvres de Jean-Sébastien Bach (1685-musicien et compositeur allemand. Elles sont aujourd'hui considérées comme des classiques incontournables du répertoire du violoncelle moderne.

Yo)Yo Ma né en à Paris, est un violoncelliste américain d'origine chinoise. (c'est un peu un Dieu, si si il a étudié à la Juilliard School là où Rachel voulait absolument aller dans Glee, donc pour moi il est clairement au-dessus) (il a aussi collaboré avec John Williams ce qui a notamment donné naissance à une pièce composée spécialement pour l'investiture de Barack Obama, le 20 janvier 2009 : Air and Simple Gifts) (quand même) 


Lavinia, Ursula K. Le Guin


Comme Hélène de Sparte j’ai causé une guerre. La sienne, ce fut en se laissant prendre par les hommes qui la voulaient ; la mienne, en refusant d’être donnée, d’être prise, en choisissant mon homme et mon destin. L’homme était illustre, le destin obscur : un bon équilibre.



Dans l’Énéide, Virgile ne la cite qu’une fois. Jamais il ne lui donne la parole. Prise dans les filets du poète qui n’écrira l’épopée des origines de Rome que des siècles plus tard et sans avoir le temps de l’achever avant sa mort, Lavinia transforme sa condition en destin. De ce qui sera écrit elle fait une vie de son choix. Et cela dans la douceur amère et la passion maîtrisée que suscite son improbable position : elle se veut libre mais tout est dit.


Je remercie les éditions L'Atalante pour cet envoi.


Lavinia... Depuis le temps que j'avais envie de le lire celui-là ! Lorsque je l'ai vu dans le catalogue des éditions L'Atalante je n'ai pas hésité une seconde (surtout quand on voit la beauté de cette édition, une couverture en imitation cuir les amis ça ne se refuse pas !). J'avoue que je ne saurais toutefois pas dire si j'ai aimé ou non ce roman. Je crois que c'est le genre de livre dans lequel on se perd, qui brouille nos repères et qui nous laisse sans mots à la fin.
Je ne sais pas si je l'ai aimé mais ça n'a pas vraiment d'importance. 
Je me demande si une partie de mon incompréhension face à ce livre n'a pas été dû à mon manque de référence culturelles antiques. C'est bien possible.

Malgré tout j'ai réussi à saisir le sens de l'intrigue, le message de l'auteure et à me laisser embarquer dans son univers si particulier. Ne me demandez pas de le décrire, je ne pourrais que vous dire qu'il est sibyllin et éphémère, entrecoupé et clairvoyant... Il faut lire Lavinia pour comprendre.

Somme toute on peut dire qu'Ursula K. Le Guin sait interpeller son lecteur et le mener par le bout de sa plume pleine de mystères et d'incantations d'un autre temps. 

En bref, Lavinia est un ovni littéraire, un roman inclassable, hors des genres et hors du temps. A découvrir !

Un passage : "Tout ce que je voulais, en allant-là bas, c'était dormir dans ce silence, entourée par les esprits, dans le numem d'Albunea. Une nuit-là bas me clarifiait le coeur et me calmait l'esprit, et je pouvais rentrer accomplir mon devoir."


320 pages
23,00 €

Le Pacte d'Emma, Nine Gorman


Emma, 21 ans, est atteinte d'une maladie neurodégénérative rare et incurable. Dans plusieurs années, la maladie aura tellement affecté son système nerveux qu'elle ne sera plus elle-même. Elle décide alors, à la fin de ses études, de prendre un nouveau départ à New York, avec son frère, afin de profiter de la vie avant que la maladie ne l'ait rattrapée complètement. Mais une rencontre inattendue va venir bouleverser tous ses plans. Et si finalement elle pouvait contrer la maladie ? Et si finalement elle n'allait pas mourir ? Emma fera alors le choix de survivre, au prix d'un pacte des plus sanguinaires. Mais au fond, peut-elle réellement faire confiance à cet homme qui ne semble plus avoir une once d'humanité en lui ? Et vous, à sa place, que seriez-vous réellement prêt à faire pour ne pas mourir ?





Je remercie les éditions Albin Michel Jeunesse pour cet envoi.


Le Pacte d'Emma... on peut dire que ce roman a fait couler pas mal d'encre (à la réflexion cette expression est complètement dépassée) (on devrait plutôt dire "à fait cliqueter pas mal de touches de clavier") (bref je m'égare).
J'ai lu du positif, du négatif voire du très négatif et j'avoue que j'avais un peu peur en me lançant.
Au final, si Nine ne révolutionne pas le genre, j'ai tout de même beaucoup apprécié ma lecture et ça, c'est cool (oui je n'ai pas très envie d'argumenter davantage ce soir, pardon).

Enfin, reprenons dans l'ordre. Tout d'abord concernant l'intrigue, je comprends les critiques négatives qui ont pu être faites : l'univers créé par Nine fait beaucoup penser à un savant mélange entre 50 nuances de Grey et Vampire Diaries (saupoudré d'un peu de Twilight). Un cocktail cliché à souhait certes mais aussi tellement explosif et addictif ! Qui a dit que les clichés étaient à bannir à jamais ? L'intrigue n'en reste pas moins bien ficelée. Reprendre des recettes qui ont fonctionnés n'est pas un crime et ça a même plutôt bien marché sur moi (j'ai retenu quelques soupirs par moment mais ils étaient surtout destinés à Emma qui est quand même franchement tête à claques).

Au moment de ma lecture j'avais besoin de quelque chose de divertissant, léger et qui me permette de m'évader facilement. C'est exactement ce que j'ai eu et c'est pourquoi j'ai tant apprécié cette lecture. Pour ça mais également pour la plume de l'auteure. C'est un point toujours important pour moi et je dois dire que je n'ai été déçu par le style de Nine, au contraire. Fluide, rythmé et dynamique, il donne un véritable élan au roman.


En bref, un roman addictif qui se lit vite et bien ! Je lirais le tome 2 avec plaisir et curiosité. Je suis certaine qu'il sera beaucoup moins "cliché" et j'ai bien envie de voir ce que Nine nous réserve. 



Un passage : "Je ne crois pas à la rédemption. Tout arrive pour une raison qui nous échappe, mais j'aime à penser qu'il existe un sens aux ténèbres qui nous consument, comme une étape avant de toucher la lumière."


16,90 €
400 pages